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5 signes que tu souffres peut-être d’orthorexie

Signe # 2 Tu passes un temps fou à l’épicerie

1. Tu refuses les invitations

Si l’activité qu’on te propose comporte des repas, tu préfères décliner et éviter ces interactions sociales. Te justifier, expliquer tes comportements et affronter le jugement et les commentaires de tes amis ou de la famille te semble compliqué. Tu trouves ça plus simple de rester chez toi dans tes habitudes que de subir un déjeuner, un dîner ou un souper que tu n’auras pas choisi et qui te sera hors de ton contrôle.

2. Tu passes un temps fou à l’épicerie

Tu es rendu.e expert.e dans le décorticage des étiquettes nutritionnelles. Chaque choix que tu effectue se fait avec parcimonie. Tu lis les ingrédients et tu t’assures que l’aliment que tu achètes entre dans tes critères rigoureux. Tu n’hésites pas à payer le prix qu’il faut ou à faire un long détour dans une épicerie qui t’offrira des choix que tu considères suffisamment « santé » et qui répond adéquatement à tes idéaux.

3. Tu catégorises les aliments

Pour toi, il y a des « bons » et des « mauvais » aliments. L’angoisse qui se manifeste à l’idée d’ingérer un aliment de la deuxième catégorie est intrinsèque. Tu t’appliques à sélectionner et mettre en place des méthodes afin d’avoir la meilleure alimentation possible. Tu peux passer plusieurs heures par semaine à te créer des menus qui sont exempts de « mauvais » ingrédients ou tu manges pratiquement la même chose de peur de dévier de tes plans alimentaires stricts.

4. Tu as des règles alimentaires contraignantes

Tu suis à la lettre les recommandations alimentaires que l’on entend généralement dans la société et tu passes beaucoup de temps à lire sur l’alimentation santé et comment l’optimiser. Attention, les exigences que tu emmagasines pourraient t’amener d’autres troubles comme des tocs (troubles obsessionnels compulsifs) ou à des rituels. Ne plus faire cuire ses légumes afin de conserver leurs nutriments intacts, nettoyer les fruits et les légumes à outrance, mâcher X nombre de fois avant d’avaler, sont quelques exemples d’idées compulsives que peuvent entraîner l’orthorexie.

5. Tu choisis les aliments en fonction qualitative au détriment de ton plaisir

L’important pour toi n’est pas si tu aimes ou non un aliment, il doit d’abord t’apporter suffisamment en nutriments ou en énergie ou qu’il soit exempt d’OGM ou qu’il soit faible en sel ou faible en glucides ou faible en gras ou qu’il ait une haute teneur en fibres ou en protéines ou en oméga-3 ou en antioxydant, qu’il soit biologique, qu’il soit local, etc. (la liste des restrictions et des éléments de sélection peut être trèèèèès longue !). Lorsque tes critères sont remplis, tu te sens bien et en paix avec toi-même. Si tu dévies un rien soit peu de ce contrôle, la panique ou l’angoisse peut monter et te créer des malaises tels que la honte, la culpabilité, la colère envers toi-même ou la dépression.

En conclusion

Même s’il n’est toujours pas reconnu dans le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), l’orthorexie est un comportement alimentaire déviant TCA-NS (trouble du comportement alimentaire non spécifique) dont les spécialistes commencent à se pencher sérieusement sur le sujet. Ce trouble alimentaire n’apparaît pas subitement. Il se développe souvent par un intérêt marqué par une saine alimentation qui peut se transformer en véritable obsession.

Bien que la société véhicule un discours positif à propos de se nourrir « sainement » et que c’est bien vu aux yeux de la population en général, la souffrance de l’orthorexie est bien réelle. Les pensées obsessionnelles de bien s’alimenter peuvent mener vers une prison mentale et, parfois, peut devenir le précurseur de l’anorexie.

J’ai moi-même déjà souffert d’orthorexie. Je passais un très long moment à l’épicerie et je n’en ressortais qu’avec de rares denrées. Je laissais derrière moi tous les aliments « trop » transformés, ceux dont les ingrédients m’apparaissaient comme « douteux ». Tout ce qui comportait du colorant artificiel, des sulfites, tous les aliments détenant des ingrédients « modifiés », le poisson, qui pouvait renfermer du mercure, le riz, qui pouvait contenir des métaux lourds, les fruits avec pelures minces, car ils pouvaient avoir absorbés des pesticides, tous les produits avec « saveur artificielle », etc. (Ma liste était trèèèèès longue !).

Ma réalité et mon quotidien étaient durs à vivre. J’ai réussi à me libérer de mes propres limitations en comprenant que l’important était l’équilibre et la diversité et surtout, de ne pas m’imaginer mourir jeune en mangeant des fraises des États-Unis que je pensais empoisonnées de pesticides! Aujourd’hui, je n’hésite plus à en acheter si j’ai le goût. Je n’en consomme pas à tous les jours, je varie mes aliments et surtout, je ne stresse plus avec tout ça ! J’ai intégré la notion de plaisir dans mon alimentation et ça, ça fait toute la différence ! Au lieu de dire : « il faut que… », maintenant je dis plutôt : « j’ai envie de… ». Je me sens libre, beaucoup mieux et j’ai désormais tout cet espace mental pour m’adonner à mes vraies ambitions et rêves!

Si tu penses souffrir d’orthorexie, ne tardes pas à prendre rendez-vous avec un.e médecin, un.e nutritionniste, un.e psychologue ou tout autre professionnel de la santé pour en parler. Elle ou lui pourra te diriger vers une façon plus douce de vivre au quotidien. Si tu ne sais pas par où commencer, tu peux appeler le 811 info-social ou communiquer avec le service de PAE de ton employeur s’il en a un. SVP, ne laisse pas les choses aller. Prends ça au sérieux!

Trouve de l’aide : https://lebeaudesordre.com/trouve-de-laide/

Pour lire mes sources et pour en connaître davantage sur le sujet:

https://extenso.org/article/qu-est-ce-que-l-orthorexie/

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=orthorexie_pm

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