Exercice qui fait du bien #21

« Oh boy oh boy! OUIIIIIIII! « 

La réponse envoyée à mon amie était instantanée. Nous envisagions de nous réabonner à nos cours de kickboxing et c’était là, maintenant que ça se passait! J’étais stressée, j’avais un petit tourbillon qui se formait tranquillement dans le creux de mon plexus solaire. « Voir mon amie, m’amuser, mieux respirer. Voir mon amie, m’amuser, mieux respirer. » Je me répétais inlassablement ce mantra, en guise de motivation profonde. J’avais l’air de me préparer pour la guerre, tu vas me dire. Un peu. Je savais que notre coach ne nous ferait pas de cadeau (et tant mieux, on le paye pour ça après tout!). Souffrir, avoir chaud, être essoufflée, avoir trop soif, avoir les muscles en feu, j’étais prête à passer par-dessus ces petits désagréments pour une heure. Deux heures par semaine de dépassement de soi dans le but d’un investissement global à long terme étaient impératifs à mon bien-être, j’en avais la certitude. 

Il y a dix ans, mon amie Cindy me proposait d’essayer un cours de boxe. Ça me tentait! Mais j’avais la chienne. Quelques années auparavant à Montréal, j’avais tenté l’expérience pour un premier cours gratuit dans un gym de boxe. Je n’avais pas aimé l’expérience. Ce sport continuait tout de même de m’interpeller. Malgré quelques inquiétudes, j’acceptai. Hier, j’étais encore bourré d’angoisse. J’ai fait taire cette petite voix gossante qui doutait de moi. « J’ai engraissé, tout le monde va s’en rendre compte et me juger, je ne serai plus aussi bonne qu’avant, je vais être lente, je n’ai plus de cardio, je vais perdre connaissance. » J’ai appliqué mes acquis de notion de bienveillance et je me suis parlé comme Cindy me parle. Comme une amie qui veut mon bien. 

Ce sport a uni et soudé notre amitié. Il me fait du bien à plusieurs niveaux. Même si je rush solide pendant une heure, l’après-entraînement est l’appât du gain. Je ne me suis jamais senti aussi revigoré, de l’esprit et du corps, après une bonne séance de kick! La sérotonine dans le tapis, je rentre à la maison le sourire qui me fend la face. 

Qu’est-ce que tu fais pour te dépasser? Est-ce que tu t’adonnes à une activité dont tu te sens particulièrement fier.ère et bien après l’avoir fait?